Projets de communication : et si on prenait le temps ?

 

Sous l’effet du digital, notre environnement professionnel comme personnel est profondément impacté par la logique des flux. Le rythme de l’actualité s’accélère toujours plus. Il s’agit d’être présent, hyper réactif sur les réseaux sociaux sur lesquels un buzz chasse l’autre dans les oubliettes de l’infobésité.

La communication, qui vise à faire émerger et construire une image durablement, même en 2016 à l’ère du tout digital, est un élément structurant de la projection d’une entreprise dans le long terme.
L’enjeu ne serait-il pas aujourd’hui de réussir à trouver l’équilibre entre la capacité à se mobiliser rapidement, quasiment en temps réel, à s’inscrire donc dans cette logique de flux continu, tout en sachant prendre le temps ?  Le temps de l’écoute, le temps du recul et de la réflexion, le temps du partage et de l’adhésion ?

 » L’enjeu ne serait-il pas aujourd’hui de réussir à trouver l’équilibre entre la capacité à se mobiliser rapidement, quasiment en temps réel, à s’inscrire donc dans cette logique de flux continu, tout en sachant prendre le temps ? « 

Le temps de l’écoute

La première qualité d’un communicant devrait être de savoir écouter. Son rôle est de faire émerger les attentes des parties prenantes en étant à leur écoute. C’est de cette écoute qu’émergeront les messages clés, par exemple.
Chacun, communicant ou avocat, au sein d’un cabinet, doit également consacrer du temps à l’écoute de ses clients et, plus globalement, à celle du marché. Il serait dangereux de s’affranchir de ce temps de remontée et de prise en compte d’informations variées mais essentielles. Ce moment précède les choix et la mise en place des options stratégiques.

Le temps de la réflexion

Tout projet de communication est censé s’inscrire dans une stratégie globale. Le temps de la réflexion permet de s’assurer qu’une idée – ou un contenu, un axe, un outil – est bien alignée sur cette stratégie.
Prenons l’exemple d’un projet créatif. C’est en prenant le temps de la réflexion qu’on va pouvoir éviter les réactions « à chaud », intempestives et hasardeuses. C’est ce moment, où l’on décide de « se poser », qui va permettre de faire un choix déterminé, non pas par une simple rhétorique « j’aime/je n’aime pas », mais par une réflexion sur le sens et la cohérence avec l’identité du cabinet.

Le temps du partage et de l’adhésion

On l’a déjà dit dans ces fiches pratiques, aujourd’hui, les entreprises sont passées d’une organisation hiérarchique verticale à un fonctionnement, s’agissant de la communication tout du moins, horizontal ou même « éclaté » dans lequel chacun est potentiellement vecteur d’informations ou porte-parole occasionnel ou régulier de son entreprise/cabinet (Lire à ce sujet : « Réseaux sociaux : casseurs des codes de la communication interne et externe »). Il est donc essentiel d’aligner l’interne et l’externe pour que les salariés et membres de la structure soient informés des évènements qui les concernent avant que la presse ou les réseaux sociaux ne s’en fassent l’écho.
Il s’agit, en conséquence, de consacrer du temps au partage des informations ainsi que de laisser à chacun le temps nécessaire à l’appropriation et à l’adhésion des projets (via des outils de communication interne, cela ne se fait pas tout seul !).

 » Et si on prenait aussi le temps de la déconnexion ? « 

On parle de plus en plus du temps du « slow media ». Avec Le 1 ou le site web Les Jours, des journalistes ont fait le choix de proposer à leurs lecteurs de prendre le temps du recul, de l’exhaustif, du décryptage… une vraie tendance ? et si on prenait aussi le temps de la déconnexion ?